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COVID-19: Vers un retour du masques dans les espaces clos?

Covid-19 : pourquoi le port du masque est-il recommandé dans les espaces clos ?

Alors que la septième vague de l'épidémie touche actuellement l'Europe, dont la France, le gouvernement préconise le retour du masque dans les espaces clos.


L'épidémie de Covid-19 repart en flèche en France. Le nombre de cas se multiplie pour atteindre, selon les derniers chiffres publiés par Santé publique France mercredi 29 juin, 124 724 nouvelles contaminations en 24 heures, soit 60% de plus en une semaine.


Ce rebond, lié à l'apparition des nouveaux sous-variants d'Omicron BA.4 et BA.5, particulièrement contagieux et capables de contourner les défenses immunitaires, est généralisé à toute l'Europe.


La situation liée à cette 7e vague de Covid-19 alerte les pouvoirs publics. Elisabeth Borne a recommandé aux Français de porter à nouveau le masque dans les espaces clos, un mois et demi après avoir retiré l'obligation de s'en munir dans les transports. La Première ministre a ainsi demandé aux préfets et autorités sanitaires d'encourager le port du masque "dans les lieux de promiscuité" et "espaces clos", notamment "les transports en commun". Jusqu'à présent, il s'agit de "recommandations", sans caractère d'obligation.


La cheffe du gouvernement a aussi appelé à "amplifier les messages de prévention", comme "aérer régulièrement les espaces clos", "se tester dès les premiers symptômes et s'isoler immédiatement en cas de positivité". Brigitte Bourguignon, encore ministre de la Santé, avait déjà demandé lundi aux Français de remettre le masque dans les transports, "par civisme". La SNCF a embrayé mercredi, à l'aube des premiers départs en vacances. "Il faut protéger nos personnels, il faut protéger nos voyageurs", a lancé le PDG Jean-Pierre Farandou.


Vers le retour du masque obligatoire ?


Plusieurs professionnels de santé regrettent néanmoins que la période d'accalmie qu'a connue la France n'ait pas servi à préparer cette nouvelle vague. "On aurait dû utiliser ce temps de calme relatif pour instaurer des messages de prévention qui dépassent le cadre du masque", a regretté, mercredi, le professeur Gilles Pialoux, chef de service à l'hôpital Tenon, sur Franceinfo. Il souligne également qu'avec le variant BA.5, désormais dominant, la transmissibilité augmente. "Il est extrêmement contagieux et rend plus malade que les premiers variants Omicron. Alors évidemment, on peut faire appel à la civilité et à la responsabilité individuelle. Mais là, on est en pleine montée de vague. C'est compliqué tout d'un coup de changer la culture des gens", estime-t-il.


A l'inverse, Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique, a considéré ce jeudi sur RTL que "le gouvernement a eu raison de ne pas le rendre obligatoire car, dans cette crise, il faut être évolutif". La question est désormais de savoir si cette augmentation des contaminations va se ressentir sur l'hôpital. "Là où est la difficulté pour cet été, c'est qu'on a une poussée avec le nouveau variant BA.5. On s'attend à 1 500 admissions quotidiennes à l'hôpital d'ici une semaine, c'est-à-dire comme au mois de mars, alors que l'offre de soins est plus faible", a-t-il ainsi relevé.


"Mon inquiétude majeure est qu'entre mi-juillet et mi-août, on se retrouve avec un hôpital délabré, en incapacité de prendre en charge des patients y compris hors Covid, avec des urgences fermées au moins partiellement", abonde à l'AFP Olivier Guérin, chef du pôle gériatrie du CHU de Nice et membre du conseil scientifique. A ses yeux, "si les chiffres dérapent", il ne serait pas inenvisageable que reviennent "un peu de contraintes".


Les masques efficaces avec les gestes barrières


Le seul retour à l'obligation du port du masque ne serait, par ailleurs, pas suffisant. Il doit être couplé avec le respect des gestes barrières, que les Français ont peu à peu abandonnés. "Il faut accompagner le port des masques pour qu'ils soient utilisés correctement et que les personnes n'aient pas un faux sentiment de sécurité. Ils constituent une mesure complémentaire qui ne doit pas remplacer la distanciation sociale", avait ainsi averti dans L'Express la professeure Chantal Raherison-Semjen, pneumologue au service des maladies respiratoires au CHU de Bordeaux et présidente de la Société de pneumologie de langue française (SPLF).


Source: https://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/covid-pourquoi-le-port-du-masque-est-il-recommande-dans-les-espaces-clos_2176200.html

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